Histoire de Fabron

 

Fabron, la ville à la conquête de l'Ouest


Loin de la cité, la campagne collinaire entre Var et Magnan ne se développe pas avant le XIIIe siècle. Les friches sont alors remplacées par des vignes, des figuiers, puis, au XVe siècle, des oliviers. Face aux pirates barbaresques qui rançonnent les habitants du littoral, une ceinture de fortifications, les barri, chacune confiée à une corporation, défend la campagne niçoise : ainsi, à l’ouest, la muraille est confiée aux forgerons (fabrones). Signe d’une occupation pérenne, la famille Rossignoli fait édifier l’église paroissiale Sainte-Hélène entre 1646 et 1656. En face de celle-ci, une batterie est construite sous le Premier Empire pour défendre la côte. Début XIXe, les notables locaux (Gastaud, Jaume...) implantent leurs « villas niçoises » sur des propriétés agricoles acquises à la Révolution lors de la vente des biens des anciennes familles patriciennes (Lascaris...).

Après 1860, la ville s’étend à l’ouest, « au soleil, sous un ciel presque toujours pur et radieux, dans l’air le plus doux et le plus embaumé, au milieu de tous les enchantements que peut offrir la réunion des plus ravissantes beautés de la terre et de la mer ». Fabron devient une zone de flamboyantes résidences entourées de jardins à la végétation exotique, symboles du faste et de la magnificence des hivernants britanniques. L’installation de cette population aisée favorise la création d’emplois, de commerces et de services au bas de la colline.